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Joce, voyage à deux mains

Est-ce que j’aime la sculpture ? Qu’est-ce qui m’attire vers cet univers d’élans immobiles, de réponses muettes ? J’aime aller poser la question aux œuvres sculptées.
L’esprit, l‘identité, le monde intérieur, je veux dire l’univers profond de l’œuvre, c’est l’esprit, c’est l’histoire que je m’invente, que je crée à l’instant où je me trouve nez à nez, œil dans l’oeil, face à l’oeuvre que je découvre.
Il n’y a pas d’œuvre heureuse ou du moins je n’en ai pas croisée.
Les oeuvres de Joce bouleversent, brisent.
Joce libère l’accès de ses sculptures. L’œil séduit, se penche et pénètre dans la beauté intérieure de l’œuvre.
C’est des instants de la vie de tous les jours dits de mots simples, murmurés, effleurés de doigts légers. Les sillons sur les visages, sur les mains, sont les traits de caractère de l’esprit de l’oeuvre. Ils se lisent comme les lignes d’une lettre adressée à nous et qui nous raconte une histoire qu’on s’entend lire dans le creux de l’oreille.
Les œuvres de Joce ne sont pas de nature morte ; on pourrait les prendre à son bras, sur un banc, comme on le fait avec un livre.
C’est un rêve à deux mains.
Emu, touché, absorbé, l’esprit figé sur la sculpture, je vis un instant privilégié, libre, ailleurs, j’ai fait une rencontre.
La spontanéité de l’oeuvre de Joce surprend, trouble, on a l’impression que la sculpture vient de naître. Elle ne pose pas, elle vit, je le répète elle vit la vie de tous les jours. Elle est banale humaine, rien qu’humaine, on partage son sort, heureux ou douloureux mais les deux mains lui donne une telle grâce qu’on serait plutôt dans un rêve.
Sculpter la mort c’est la dépasser, sculpter l’amour c’est le vivre. Joce transcende.


Medhi Charef

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